La nutrithérapie

D'où ça vient? Qu'est ce que ça apporte? Comment? Diététicien, nutritionniste, nutrithérapeute,... On a parfois du mal à s'y retrouver.

Quelles sont les différences entre ces approches? Qui pour qui?

En résumé:

Le nutrithérapeute est un professionnel dont le rôle n'est pas de soigner des pathologies, ni de poser des diagnostics. Il n'est pas médecin, ne le remplace pas. Il est un agent de promotion de la santé.

 

Le nutrithérapeute est là pour vous aider à vous sentir mieux dans votre corps et dans votre tête, par différents moyens. Le changement alimentaire, l'activité physique, l'amélioration du mode de vie (gestion des polluants, sommeil,...),... sont au cœur de ses préoccupations.

Petite présentation de la nutrithérapie, que vous pouvez retrouver sur le site de l'UDNF : https://www.udnf.be/la-nutritherapie-2/

Un peu d'histoire

Déjà dans la Chine antique, il y a plus de cinq mille ans, on avait observé que la consommation d’algues était bénéfique pour les porteurs de goitre. On sait aujourd’hui qu’ils profitaient de l’iode contenu dans ces algues.

Les Romains, eux, se sont aperçus que boire l’eau dans laquelle ils gardaient leurs armures au frais leur donnait plus d’énergie. En France, d’ailleurs, on qualifie toujours le manque de fer de carence « martiale », du nom du Dieu romain de la guerre.

Les Grecs, quant à eux, préconisaient comme médicaments l’ail, l’oignon, la pomme…

Enfin, Hippocrate édictait son fameux « Que ton aliment soit ton médicament », il y a de cela plus de deux mille huit cent ans.

C’est au XIXème siècle que l’on a commencé à reconnaître les différentes catégories de molécules qui nous composent : protéines, acides gras et sucres. Puis, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, la biochimie s’est affinée et l’on a découvert l’importance d’éléments en plus petites quantités dans le corps : les minéraux (appelés oligoéléments quand ils sont en très faible quantité) et les vitamines, dont on a enfin compris que le manque pouvait être mortel et générateur de maladies comme le scorbut, le béribéri, la pellagre, le rachitisme, l’anémie…

La médecine du XXème siècle a évolué de manière spectaculaire, à la fois grâce aux avancées des siècles précédents et par les techniques et technologies médicales innovantes, les médicaments et molécules chimiques toujours plus puissantes.

Grâce à ces avancées médicales, conjuguées à une nette amélioration de l’hygiène de vie dans nos pays, l’espérance de vie a fait des progressions majeures au cours des dernières décennies. Il suffit de regarder le dernier rapport de l’OMS ou les statistiques de la Banque mondiale pour s’en convaincre. Dans son rapport de 2014 l’OMS, cite : « Une petite fille née en 2012 peut s’attendre à vivre en moyenne 72,7 ans et un petit garçon né la même année 68,1 ans. C’est six ans de plus que l’espérance de vie moyenne mondiale pour un enfant né en 1990 ». Selon la Banque Mondiale, en 2012, la Belgique franchissait la barre des 80 ans d’espérance de vie à la naissance pour la moyenne de sa population. Voilà de quoi nous réjouir. Et pourtant…

Ce que les statistiques ne montrent pas, c’est l’état de santé de cette population qui gagne en espérance de vie.

Ainsi, les maladies cardiovasculaires sont toujours en tête du top 10 des causes de décès dans le monde et ce, malgré toutes les avancées de la médecine. Dans nos pays riches elles gagnent encore du terrain et ont causé en 2012, deux millions et six-cent-mille décès de plus qu’en 2000[1]. Elles tuent annuellement 17,3 millions de personnes.

Le cancer, quant à lui, entraîne 8,2 millions de décès par an et le diabète 5,1 millions.

Dans un dossier de mars 2015, l’OMS soulignait encore que 47,5 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde et que 7,7 millions de nouveaux cas se déclaraient chaque année. La maladie d’Alzheimer, la cause la plus courante de démence, serait, elle, à l’origine de 60 à 70% des cas.

Enfin, Le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980. En 2014, 39% de la population adulte mondiale était en surpoids et 13% obèse. Plus inquiétant encore, 42 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient en surpoids ou obèses en 2013.

Toutes ces maladies sont dites « maladies de civilisation ». Un comble ! L’homme, en se « civilisant » a réussi à se rendre malade par son hygiène de vie et ses choix alimentaires.

Avec l’agriculture intensive et l’utilisation de produits chimiques, en effet, le sol s’est terriblement appauvri. Nos végétaux ont ainsi perdu leur richesse nutritionnelle. En outre, les méthodes de conservation moderne, de préparation, de raffinage et de cuisson à haute température, de même que l’utilisation d’additifs alimentaires ont encore appauvri la densité nutritionnelle de l’aliment. Sans compter l’arrivée de produits préparés trop sucrés, trop salés avec une haute teneur en matière grasse saturée, voire trans, qui ont transformé l’aliment en véritable “poison”.

Or la prise de certains médicaments avec leurs effets secondaires ainsi que les pollutions comme le tabagisme, l’alcool, le stress, la pollution atmosphérique augmentent les besoins en nutriments et en nutriments essentiels.

Depuis les années 50, le rôle essentiel des macronutriments et des micronutriments dans la prévention, le traitement ou le co-traitement de nombreuses pathologies ont été mis en avant par de nombreuses études expérimentales, épidémiologiques et cliniques.

En 1968, Linus Pauling, chimiste américain de renom, met en lumière la médecine orthomoléculaire qui agit au niveau cellulaire à l’aide de substances physiologiquement actives (les vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels, acides aminés et enzymes digestives).

De cette vague de travaux et dans la lancée de Linus Pauling est née une nouvelle discipline : La NUTRITHERAPIE. Une discipline qui parle au corps son propre langage, avec des molécules qui le composent (acides aminés, acides gras, vitamines, minéraux,… ) et qui lui permettent de fonctionner et des molécules proches, issues de la biochimie végétale.

La nutrithérapie n’est donc pas une médecine alternative. Elle repose sur la biochimie dont elle est l’application pratique.

Objectifs de la nutrithérapie

  • Promotion de la santé : restauration de l’énergie, bilan et correction des déséquilibres alimentaires et des déficits nutritionnels, techniques de coaching, conscientisation des pollutions de l’environnement (travail, transport, maison, cuisson,…),….
  • Optimisation des fonctions :

- poids et composition corporelle,

- solidité du squelette, des articulations, des tendons,

- fonctions digestives, d’absorption, de métabolisation, d’élimination,

- renforcement des défenses anti-infectieuses et immunitaires,

- protection anti-inflammatoire,

- modulation hormonale, de reproduction (fertilité, grossesse, accouchement),

- croissance physique et intellectuelle,

- résistance au stress,

- concentration,

- humeur et capacité de décision et d’adaptation,

- détoxification,

- réparation, ralentissement du vieillissement, longévité en bonne santé.

  • Prévention des altérations des cellules germinales, préservation du patrimoine génétique et des capacités reproductrices, prévention des pathologies aiguës (infectieuses, allergiques,…) et chroniques (SEP, dégénératives : cancers, maladies cardiovasculaires,…)
  • Réduction de la consommation de médicaments et ou de leurs effets secondaires (compensation des effets antinutritionnels et facteurs protecteurs) et réduction de procédures médicales (irradiation, infections nosocomiales)
  • Traitement et co-traitements des pathologies (si le nutrithérapeutes est médecin)
  • Effet pharmacologique des aliments et des nutriments qui permettent de réduire les doses des traitements et leurs effets secondaires.

Moyens de la nutrithérapie

  • L’alimentation,
  • Les conseils positifs (mettre en avant ce qu’il y a à gagner, un bon aliment chassant un mauvais) associés à l’appropriation de techniques de changement de comportement,
  • Introduction progressive et durable de nouvelles habitudes alimentaires,
  • Maîtrise de techniques de changement de comportement,
  • Rééquilibrage des comportements pulsionnels et de dépendance (sucre, alcool, tabac…) via la modulation des systèmes sérotoninergiques,
  • Les compléments nutritionnels (vitamines, minéraux, acides gras, acides aminés et substances phytochimiques) qui ne se justifient que si les apports nutritionnels optimaux ne peuvent pas se faire par l’alimentation ou si les besoins sont augmentés (croissance, grossesse, sport,…),
  • Autres : réduction de la charge toxique, activité chimique, ergonomie, techniques d’énergétisation, massages, groupe de soutien,…

Conclusion

Le nutrithérapeute est un professionnel dont le rôle n'est pas de soigner des pathologies, ni de poser des diagnostics. Il n'est pas médecin, ne le remplace pas. Il est un agent de promotion de la santé.

 

Le nutrithérapeute est là pour vous aider à vous sentir mieux dans votre corps et dans votre tête, par différents moyens. Le changement alimentaire, l'activité physique, l'amélioration du mode de vie (gestion des polluants, sommeil,...),... sont au cœur de ses préoccupations.

 

Informations complémentaires

Union des Nutrithérapeutes Francophones: https://www.udnf.be/

Centre de Formation en Nutrithérapie et Phytothérapie Appliquées: https://www.cfna.be/